Logements sociaux à Paris : quelle consommation avant et après la rénovation énergétique ?

Rédigé par Marina Travert
Mis à jour le 04 avr. 2024
Temps de lecture : 3 min
étude rénovation logements sociaux à Paris

En mars 2024, l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) a fait paraître une étude sur les consommations énergétiques des logements sociaux parisiens. Elle s’intéresse notamment à l’impact de la rénovation énergétique sur le parc social. Alors, quels sont les résultats observés ? Quels sont les chiffres à retenir ? Hellio fait le point dans cet article.


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Une étude pour analyser les consommations réelles d’énergie du parc social parisien

picto info HellioL’INFO HELLIO

Établie sur des données réelles d’énergéticiens, l’étude de l’Apur permet une meilleure connaissance de ces logements sociaux parisiens (période de construction, mode de chauffage utilisé…) et de leur évolution.

Menée en lien étroit avec la Ville de Paris et trois bailleurs sociaux (Paris Habitat, la Régie Immobilière de la Ville de Paris et Elogie-Siemp), l’étude publiée par l’association Apur constitue une analyse inédite du parc social parisien. Elle examine la consommation énergétique de plus 76 000 logements sociaux parisiens, dont 9 000 ayant fait l’objet d’une rénovation, réalisée dans le cadre du Plan Climat Parisien.

Qu’est-ce que le Plan Climat Parisien ?

Mis en place après l’Accord de Paris, le Plan Climat de Paris affiche les ambitions de la capitale en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Il décline les objectifs du Plan Climat national à l’échelle de la ville de Paris. Ce plan présente les priorités d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs et parvenir à la neutralité carbone en 2050.

picto chiffre HellioLE CHIFFRE HELLIO : 50 %

Le Plan Climat vise une réduction de 35 % des consommations énergétiques du secteur résidentiel d'ici à 2030 et de 50 % à l’horizon 2050 (par rapport aux consommations de 2004 pour Paris). Ces objectifs s’appliquent à l’ensemble du parc des logements (privé et social).


Étude des consommations des logements sociaux parisiens : les chiffres clés

L’étude menée par l’Apur a permis de mettre en évidence des données relatives à la consommation et la rénovation énergétique des logements sociaux de Paris.

  • En 2022, la consommation énergétique d’un logement social parisien avec un chauffage individuel est de 88 kWhef/m² (kilowattheure en énergie finale par m²) par an, contre 153 kWhef/m² pour le chauffage collectif.
  • Pour le chauffage individuel : la consommation médiane d’énergie réelle finale des logements chauffés à l’électricité est de 65 kWh par m²/par an et de 129 kWh pour ceux équipés d’un chauffage au gaz.
  • Pour le chauffage collectif : cette consommation atteint 174 kWh par m²/par an pour les logements chauffés au gaz collectif et 140 kWh pour le chauffage urbain.
  • Les logements sociaux ayant fait l’objet d’une rénovation énergétique parviennent à faire une économie d’énergie annuelle moyenne de 28 % (cette baisse va de 18 à 31 %, selon les travaux menés)
  • Ces travaux ont permis d’éviter une consommation annuelle moyenne de 2 236 kWh par logement, ce qui représente une économie de 200 à 450 € par an et par ménage : ces économies, établies à partir des coûts de l’énergie constatés en 2023, varient en fonction du mode de chauffage utilisé.

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Rénovation énergétique : un défi du parc locatif social

Comme le montre l’étude réalisée par l’Apur, la réhabilitation des logements sociaux apparaît indispensable.

picto-baisse-depensesD’abord, elle permet de réduire la facture énergétique des ménages, souvent touchés par la précarité énergétique (37 % des occupants de HLM sont concernés, source : CDC Habitat). À l’heure où l’augmentation des coûts de l’énergie pèse sur les ménages, la rénovation permet de préserver leur pouvoir d’achat, tout en améliorant leur confort.

La rénovation d’ampleur apparaît, par ailleurs, incontournable pour les bailleurs soucieux de sortir du statut de passoire thermique (logement noté F ou G au DPE). En effet, ces logements énergivores, que le gouvernement entend éradiquer, sont désormais encadrés par la réglementation (avec l’interdiction progressive de mise en location, par exemple).

En 2023, on comptait 380 000 passoires énergétiques dans le parc locatif social (source : SDES). Cela représente 8,1 % des logements, soit une part relativement faible par rapport au parc privé (17 %).


Comment engager la rénovation énergétique d’un logement social ?

Un audit énergétique incontournable avant les travaux

picto-loupe-oeil-bleuUn audit énergétique du logement social doit être réalisé en amont du projet de rénovation énergétique. Indispensable, cette étude permet de faire un état des lieux de ses consommations et d’accompagner le bailleur dans le choix des travaux à engager pour améliorer la performance énergétique du bâtiment. Il comprend également des informations clés sur les économies réalisables, le coût des travaux et les aides financières mobilisables.

Des aides pour financer la rénovation énergétique des logements sociaux

Sous certaines conditions, des aides financières peuvent être obtenues lors de la rénovation énergétique d’un logement social.

picto astuce HellioL’ASTUCE HELLIO

Le dispositif MaPrimeRénov’ n’est pas accessible aux immeubles en monopropriété (un seul bailleur social ou privé). Les copropriétés mixtes (avec un syndicat composé d’un bailleur privé et d’un bailleur HLM) peuvent en revanche y prétendre.

  • Des primes issues du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) sont accessibles pour certains projets (isolation des combles, des murs, des planchers, fenêtres avec vitrage isolant…).
  • Une prime Coup de pouce Rénovation d’ampleur, prévue par le mécanisme CEE, peut être accordée aux bailleurs engageant un bouquet de travaux, permettant d’améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment de façon significative (saut de 2 lettres DPE minimum).
  • Un éco-prêt logement social est par ailleurs disponible, pour les travaux permettant un gain énergétique de 40 % minimum et l’atteinte minimale de la classe D au DPE.

Clos du Roy : une rénovation d’ampleur permet à une résidence sociale d’atteindre la classe énergétique B

La résidence du Clos du Roy de Vierzon a fait l’objet d’une rénovation d’ampleur, menée par Bouygues Bâtiments, en partenariat avec Hellio. Ces travaux ont permis à la résidence de sortir de son statut de passoire thermique et d’atteindre un DPE de niveau B.


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Cet article a été rédigé par Marina Travert,

Rédactrice spécialisée en énergie et en rénovation énergétique

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